L’ESSENTIEL DE L’ACTUALITE EN HAITI

3 Août
RADIO METROPOLE / Lundi, 2 août 2010 06:20

Reprise des activités de la commission mixte haïtiano-dominicaine

Le président haïtien René Préval et son homologue dominicain Leonel Fenandez ont relancé le samedi 31 juillet les travaux de la commission mixte haïtiano-dominicaine. Les deux chefs d’Etats ont soutenu que la commission fonctionnera en tant qu’un forum permanent pour débattre des difficultés communes qui nécessitent des solutions consensuelles.

Dans une déclaration conjointe les deux Etats se sont engagés à œuvrer en vue d’élaborer des projets communs, adopter un calendrier de réunion, convoquer une réunion ministérielle et approuver des politiques sur le fonctionnement des sous commissions. Les deux chefs d’Etat ont également convenu des thèmes des commissions que sont l’agriculture, l’économie, la sécurité, la migration, le tourisme, le commerce, l’éducation, les sports et la santé.

Dans son intervention le président Fernandez a soutenu qu’après le diagnostic des problèmes il sera possible de trouver des consensus et des solutions conjointes. Il a fait valoir que le séisme du 12 janvier a permis de rénover et revitaliser les relations entre les deux pays. " Nous devons accélérer le processus de développement de nos deux peuples et solutionner ce qui représentent des sources de conflits dont la migration", a insisté M. Fernandez.

De son coté, le chef de l’Etat haïtien a estimé que les relations haitiano-dominicaines seraient plus harmonieuses si les travaux de la commission n’avaient pas été interrompus. Le président Préval a également averti que la République Dominicaine et Haïti ouvriront des portes ouvertes pour la compétitivité internationale. Dans le même temps il rappelé que son pays peut recevoir les investissements des entrepreneurs dominicains ce qui permettra de créer des emplois et de réduire la pauvreté.

Pendant la cérémonie de signature de l’accord dans la zone franche de Codevi, le chef de l’Etat haïtien a décoré son homologue dominicain de l’ordre national Pan américain Pétion et Bolivar.

LLM / Radio Métropole Haïti

 

Haïti – République Dominicaine

Pose de la première pierre de l’Université du Nord
HAITI LIBRE – 01/08/2010 12:04:13

Haïti - République Dominicaine : Pose de la première pierre de l’Université du Nord

Hier, le Président Leonel Fernandez et son homologue René Préval, ont participé à la cérémonie d’inauguration des travaux de construction du campus de l’Université du Nord qui sera érigé dans la commune de Limonade. Un projet de 50 millions de dollars entièrement financé par la République Dominicaine et le secteur des affaires dominicain.

Le président de la République Dominicaine a été accueilli très chaleureusement par une foule nombreuse d’haïtiens qui s’était regroupée à proximité du terrain ou le campus sera construit. Parlant de ce campus, le Président Fernandez à déclaré que ce campus était « un geste fraternel et de solidarité de la République dominicaine pour le peuple haïtien » ajoutant qu’il souhaitait que la construction de cette université serve à encourager la communauté internationale à honorer ses engagement envers le gouvernement haïtien.

Le président Fernandez a précisé que ce campus universitaire, pourra accueillir 10,000 étudiants par jour, qu’il sera composé de quatre bâtiments de trois étages, 72 salles de classe, comprenant une bibliothèque, des salles de réunions, des laboratoires, des installations académiques, administratives et récréatives hypermoderne ajoutant que la bibliothèque sera un centre de documentation des plus modernes.

René Préval a remercié le Président Fernández de sa vision et de son engagement qui permettront aux haïtiens vivant dans le nord de son pays d’avoir une Université qui, selon lui sera le cadre du développement des habitants de toute cette région.

Lors de la cérémonie, le maire de Limonade, Jean de la Joix Manguira, a déclaré au Président Fernandez que lors de l’ouverture de l’université une plaque commémorative en reconnaissance de son geste lui sera remise en tant que citoyen d’honneur.

Kelly Bastien, président du Sénat qui était présent à cette inauguration a dit en présence d’ Henry Jena-Vernet. le recteur de l’Université d’État d’Haïti, que ce cadeau du gouvernement dominicain « donne aux jeunes la possibilité d’être formés dans les meilleures conditions »..

Outre la présence des cabinets ministériels des deux gouvernements et de l’épouse du chef de l’Etat, Elisabeth Préval, on notait également celles de Fritz Cinéas l’ambassadeur d’Haïti à Santo Domingo, d’Henry Jena-Vernet. le recteur de l’Université d’État d’Haïti, de Mario Andrésol, directeur général de la Police Nationale accompagné des membres du haut commandement, ainsi que des représentants militaires des deux pays. Du côté dominicain étaient présent : Melanio Paredes, ministre de l’Éducation, Ligia Amada Melo ministre des sciences et technologies, Temistocles Montas ministre de la plannification économique et du développement et Bautista Rojas Gomez ministre de la santé.

 

«Aba Préval», «Vive Fernández»
HAITI LIBRE  – 01/08/2010 12:38:43

Haïti - République Dominicaine : «Aba Préval», «Vive Fernández»

Alors que le Président Préval se dirigeait en hélicoptère vers le site ou sera construit le nouveau campus universitaire offert par les Dominicains (à 15 km du Cap-Haïtien), simultanément, des organisations populaires hostiles au pouvoir paralysaient la circulation automobile dans les quartiers de Samarie et Sainte-Philomène. On nous a signalé de nombreuses barricades de pneus enflammés, des jets de pierres et de bouteilles, des pare-brises brisé sous des slogans «Aba Préval». Les protestataires reprochaient au chef de l’État de n’avoir rien fait dans pour le Nord durant son second mandat, contrairement aux promesses électorales qui faisaient de la région l’une de ses priorités.

Des délégations d’étudiants, d’organisations populaires et de femmes pro-gouvernementales qui voulaient se rendre sur le site de l’inauguration de la nouvelle université ont été bloquées sur la route de Limonade jusqu’à l’intervention des forces policière du Cap-Haïtien qui ont dispersé les manifestants.

Pendant ce temps, à quelques kilomètres de là, plusieurs centaines de personnes dansant au rythme de bandes de rara, aux cris de “Vive Fernández”, brandissaient dans la joie, des photos du leader dominicain.

Intervenant alternativement en français et en espagnol, le chef de l’État dominicain a présenté l’ambitieux projet du campus universitaire de l’UEH qui comprendra, des installations académiques, administratives et récréatives hyper moderne. Léonel Fernández s’est ensuite offert un bain de foule alors que son hôte, René Préval, ne soulevait guère d’enthousiasme dans l’assistance.

Jusqu’à présent on ne nous rapporte aucune victime ou arrestation mais les dégâts seraient important.

 

Violentes protestations anti-Préval au Cap, lors d’une inauguration

Présent dans la région pour la relance de la commission mixte haïtiano-dominicaine et la pose de la première pierre du campus de l’UEH, le chef de l’Etat a été à distance la cible d’opposants en colère, au contraire de son homologue dominicain, Leonel Fernàndez, porté au pinacle par des manifestants munis de sa photo

Radio Kiskeya / samedi 31 juillet 2010

Des opposants ont violemment manifesté samedi à l’entrée du Cap-Haïtien (274 km au nord de Port-au-Prince) contre le Président René Préval au moment où celui-ci procédait, non loin de là, en compagnie de son homologue dominicain, Leonel Fernàndez, vivement acclamé, à la cérémonie de pose de la première pierre du premier campus de l’Université d’Etat d’Haïti, un don de la République Dominicaine.

Alors que Préval se dirigeait en hélicoptère vers l’habitation Pister (à 15 km du Cap-Haïtien) où sera érigée la future université à mi-chemin de Limonade et deTrou du Nord, des organisations populaires hostiles au pouvoir paralysaient la circulation automobile dans les quartiers surpeuplés de Samarie et Sainte-Philomène avec des barricades de pneus enflammés, des jets de pierres et de bouteilles. Le quartier de Sainte-Philomène a même été badigeonné de matières fécales.

Les protestataires reprochaient au chef de l’Etat de n’avoir rien réalisé dans le nord durant son second mandat, contrairement aux promesses électorales de 2006 qui faisaient de la région l’une de ses grandes priorités.

Des délégations d’étudiants, d’organisations populaires et de femmes pro-gouvernementales en route pour Limonade ont été bloquées jusqu’à l’intervention de la police du Cap-Haïtien.

Aucune victime ni arrestation n’a été enregistrée lors de ce mouvement de protestation, mais des pare-brises de véhicules ont été cassés.

A la cérémonie de lancement des travaux du campus universitaire baptisé “Henry Christophe du nord” (du nom de l’ancien Roi d’Haïti), plusieurs centaines de personnes dansant au rythme de bandes de rara brandissaient à coeur joie, aux cris de “Vive Fernàndez”, des photos du leader dominicain distribuées à profusion.

Sous des vivats, Leonel Fernàndez s’est même offert un bain de foule là où son hôte, René Préval, soulevait très peu d’enthousiasme dans l’assistance.

Curieusement, malgré la présence d’agents de la Police Nationale, le site de Pister a été quasiment contrôlé par des militaires dominicains présents en nombre imposant et qui décidaient de donner accès ou non, en territoire haïtien, à des journalistes venus couvrir la cérémonie.

Intervenant alternativement en français et en espagnol, le chef de l’Etat dominicain a présenté l’ambitieux projet du campus universitaire de l’UEH qui comprendra, dit-il, des installations académiques, administratives et récréatives hypermodernes. A preuve, l’espace pourra accueillir plus de 10.000 étudiants par jour et sera doté d’une bibliothèque de quatre millions d’ouvrages.

Fernàndez en a profité pour souligner le respect et l’admiration du peuple dominicain pour la “grandeur de l’histoire et de la culture haïtiennes”. Outre les quatre pères fondateurs de la nation (Toussaint Louverture, Jean-Jacques Dessalines, Henry Christophe et Alexandre Pétion), il a aussi cité, parmi les écrivains et intellectuels les plus vénérés en territoire voisin, Jacques Roumain, Jacques Stephen Alexis, Thomas Madiou et Jean Price Mars.

Avant le nord, la première étape de la rencontre des officiels haïtiens et dominicains s’était déroulée à Ouanaminthe (nord-est) où MM. Préval et Fernàndez ont procédé à la relance des travaux de la commission mixte haïtiano-dominicaine dont c’était la cinquième session après de longues années d’arrêt.

Le Premier ministre Jean-Max Bellerive et le chef de la diplomatie dominicaine, Carlos Morales Troncoso, ont présidé la première séance de travail de cet organe chargé de traiter les grandes questions bilatérales, dont l’épineux dossier de la migration massive haïtienne vers la République Dominicaine.

Outre la présence des cabinets ministériels des deux gouvernements et de l’épouse du chef de l’Etat, Elisabeth Préval, on notait également celle de l’ambassadeur d’Haïti à Santo Domingo, Fritz Cinéas, du recteur de l’Université d’Etat, Jean Vernet Henry, et du directeur général de la Police Nationale, Mario Andrésol, accompagné des membres du haut commandement.

15 organisations de l’île demandent de renforcer les mécanismes opérationnels de solution aux problèmes communs
ALTERPRESSE –  vendredi 30 juillet 2010

Des organisations de la Société Civile haïtienne et dominicaine saluent l’annonce de la réactivation de la Commission Mixte bilatérale

30 juillet 2010

Les organisations de la société civile haïtienne et dominicaine, signataires de la présente déclaration, félicitent les gouvernements d’Haïti et de la République Dominicaine des initiatives prises pour réactiver la Commission Mixte bilatérale.

Aujourd’hui, plus que jamais il est nécessaire pour les deux Etats de promouvoir et de renforcer les mécanismes institutionnels de dialogue, spécialement ceux relatifs au traitement de grands sujets d’intérêts communs, tels : la migration, le commerce, le développement frontalier, la vulnérabilité de l’environnement et la coopération dans le processus de reconstruction d’Haïti.

Malgré les obstacles qui se sont présentés au fil du temps et qui ont rendu difficile l’interaction harmonieuse entre les Etats, le rapprochement entre les deux peuples s’est tout de même poursuivi.

En témoignent le volume d’échanges commerciaux, la quantité appréciable d’accords signés entre les ministères des deux pays et la variété d’espaces d’articulation que les sociétés civiles, haïtienne et dominicaine, se sont forgés.

Voilà pourquoi nous, les organisations signataires de la présente déclaration, exhortons les deux Etats à faire l’effort de convertir la Commission Mixte bilatérale en un mécanisme efficace de discussion des sujets qui concernent les deux nations, avec la capacité opérationnelle pour élaborer et appliquer des solutions aux problèmes communs qui les affectent, comme :

1. La vulnérabilité de l’environnement de l’île.

L’expérience récente du passage des tempêtes tropicales, des inondations, l’usage indiscriminé des ressources naturelles et le tremblement de terre du 12 janvier 2010, nous forcent à définir un plan binational de prévention et de gestion des désastres naturels.

2. Les difficultés dans la gestion du dossier migratoire.

Il est nécessaire, pour les deux Etats, de trouver sur cette question un consensus qui soit basé sur une vision intégrale du sujet et qui prenne en compte les intérêts des deux peuples.

Pour cela, il faut trouver des mécanismes de contrôle du flux migratoire, mettre en place un processus de régularisation des migrants/tes, garantir le respect des protocoles établis pour les rapatriements et appliquer des stratégies pour combattre la traite et le trafic de personnes.

3. La non régulation des échanges commerciaux.

Le moment est venu, pour les deux Etats, de formaliser et de normaliser les relations commerciales entre les deux pays, notamment le fonctionnement des marchés binationaux, comme stratégie de promotion du développement frontalier.

D’un autre côté, pour assurer la viabilité de la commission mixte bilatérale, afin qu’elle ne serve pas seulement comme moyen en plus de distraction médiatique, il est nécessaire de surmonter les obstacles structurels qui ont rendu difficiles les travaux de la commission entre 1996 et 2000, période à laquelle elle a été active.

Pour cela, nous proposons que soit établi, au sein de la commission, un organe permanent (une sorte de secrétariat) qui assure le suivi des processus de négociation et la mise en œuvre des accords signés.

Cette structure devrait aussi avoir la capacité de fournir des informations aux acteurs et actrices externes qui le sollicitent, en appliquant le principe de la transparence dans la gestion des affaires publiques.

Nous proposons aussi que la Commission dispose d’infrastructures, d’équipements et d’un budget nécessaires à son bon fonctionnement.

Il faut déterminer qui la présidera, pendant combien de temps, comment s’effectuera la rotation de la présidence et où se tiendront les sessions.

D’autres éléments, à prendre en considération pour le bon fonctionnement de la commission mixte, sont les suivants :

4. Donner un caractère inaliénable aux accords signés dans le cadre de la commission.

Cela signifie que les accords, résultant des discussions au sein de la dite Commission, doivent passer par les processus de ratification établis par les Constitutions des deux pays, garantissant ainsi l’engagement des Etats de respecter ces traités.

5. Ouvrir la Commission à la représentation et à la participation de la Société Civile des deux pays, selon un processus démocratique pour la désignation de ces personnes.

Cela signifie que le choix des candidats/tes doit être le résultat d’un consensus interne entre les organisations des sociétés civiles des deux pays et se faire en toute transparence, selon les principes de co-participation et d’équité de genre.

Il est évident, que beaucoup reste à faire dans les relations haïtiano-dominicaines.

Nous devons assumer la responsabilité de sensibiliser les acteurs/actrices, les politiques et les peuples des deux pays sur la nécessité d’aboutir à un échange équilibré, juste, qui soit profitable pour tous et toutes, et respectueux de la diversité culturelle.

Nous, organisations signataires de ce texte, témoins et supporteurs de cette tendance naturelle des deux peuples vers le rapprochement, espérons que la Commission Mixte bilatérale, saura créer le cadre institutionnel approprié, à travers lequel s’épanouira le développement des deux nations sœurs.

Ont signé cette déclaration

Groupe d’appui aux rapatriés et aux réfugiés (Garr),

Service jésuite aux réfugiés et migrants (Sjrm) Haïti et RD,

Progressio Hispaniola,

Open Society Justice Iniciative,

Universidad EM,

Colectiva Mujer y Salud,

Mesa de Políticas Migratorias de Foro Ciudadano,

Centro Padre Juan Montalvo,

Centro Pedro Francisco Bonó,

Centro de Formación Acción Social y Agraria,

Solidaridad Fronteriza,

Observatorio de las Migraciones del Caribe,

Pastoral de Turismo de SPM,

COOHABITAT,

“Por el Grito de los Excluidos”.

Pour authentification,

Colette Lespinasse, Coordonnatrice du Bureau Exécutif du Garr

 

 

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