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9 Août

IV ème réunion tripartite, Haïti, Brésil, Cuba
HAITI LIBRE – 08/08/2010 11:31:55

Haïti - Santé : IV ème réunion tripartite, Haïti, Brésil, Cuba

La IV ème réunion tripartite : Haïti, Brésil et Cuba, qui a ouvert ses travaux lundi derniers, s’est achevé mercredi dans la capitale cubaine. Cette IV ème réunion visait à faire profiter des expériences qui fonctionnent avec succès à Cuba, en vue de leurs éventuelles mise en œuvre en Haïti.
Hugues Henry Jaques, doyen de la Faculté de médecine de Port-au-Prince et chef de la délégation a reconnu les vertus de la liaison avec les cliniques communautaires, le traitement humain des patients et l’approche de Cuba qui met l’accent sur la médecine préventive plutôt que sur la médecine curative. Après une visite dans une clinique, les participants ont vu les avantages des soins de santé primaire personnalisés intégrés et la médecine d’urgence qui met l’accent sur la qualité de vie des intervenants sur leur lieu de travail.
Les participants ont aussi visité l’Institut d’hygiène, d’épidémiologie et de microbiologie où ils ont été reçus par Lorenzo Somarriba, vice ministre de la santé publique et par Mariano Bonet, le directeur du centre. La visite a permis un échange de points de vues sur la collaboration dans la perspective de la mise au point d’un programme qui prévoit la création de laboratoires sanitaires, la formation de professionnels en contrôle hygiénique et des vecteurs, ainsi qu’un travail éducatif dans les communautés d’Haïti.
Jaques Hugues Henry, a décrit le travail commun des trois pays comme un modèle de coopération, car il place les êtres humains au centre des préoccupations et n’est pas basé sur l’argent. Il a également évoqué les quatre hôpitaux qui seront bientôt construit en Haïti avec l’aide du Brésil, et pour lesquels Cuba contribuera en ressources humaines. Les autorités haïtiennes ont demandé conseil pour créer un système national d’ambulance, comme étant l’un de ses objectifs immédiats.
Rappelons qu’en plus de fournir des traitements médicaux en Haïti, les professionnels de la santé cubaine travaillent actuellement dans la formation des responsables de la santé et du personnel médical ainsi que dans le contrôle épidémiologique (30 diplômés et 10 spécialiste en hygiène, épidémiologie et microbiologie) en attendant la mise en place prochaine de deux laboratoires mobiles de contrôle des vecteurs des maladies.
Fernando Assoni, chef de la délégation brésilienne, a souligné le climat de solidarité de cette IV ème réunion tripartite et a exprimé la «détermination des 3 nations à travailler ensemble avec d’autres pays coopérants et les autorités du système de santé haïtien, offrant l’assistance de professionnels dans le cadre des efforts de rétablissement du système de santé haïtien.

 

Haïti – Économie : Libre échange République Dominicaine – Haïti?
HAITI LIBRE – 08/08/2010 18:17:13

Haïti - Économie : Libre échange République Dominicaine - Haïti?

L’économiste Julio Ortega Tous, Secrétaire exécutif de la Commission Mixte binationale dominico-haïtienne, a déclaré ce dimanche que l’Accord d’Association Économique (AAE) signé entre l’Union Européenne (EU) et les pays des Caraïbes prévoit le mécanisme par lequel la République Dominicaine et Haïti peuvent régulariser et formaliser leurs échanges commerciaux bilatéraux. Le secrétaire a rappelé qu’il s’agit d’un accord qui, en plus d’établir les préférences de libre-échange entre l’UE et les pays des Caraïbes permet de mettre en œuvre le même régime de préférences tarifaires en matière de commerce.
« Haïti a adhéré à cet accord l’année dernière et à ce jour souhaite étendre ses préférences de libre-échange avec l’UE et le reste des pays de la région comprenant le CARIFORO et la CARICOM, dont la République dominicaine, cet accord est possible mais cela doit-être une négociation bilatérale […] des discussions sont en cours entre les autorités haïtiennes et dominicaines » a déclaré Ortega Tous.
Ce mécanisme de libre-échange peut être activé entre Haïti et la République dominicaine « J’ai compris cela j’ai parlé d’établir une liste d’exclusion. La préférence tarifaire serait de réduire de 10 % les frais normaux pratiqués en Haïti sur les produits dominicains, en échange, la République Dominicaine offrira un tarif similaire comme ce qui a été fait avec Port-au-Prince qui a intégré le MERCOSUR […] Ainsi, un délai de cinq à dix ans donnerait un temps suffisant au processus de reconstruction et de croissance des exportations haïtiennes lui permettant de parvenir à une réelle intégration économique avec la République Dominicaine», a déclaré l’économiste.
Il a dit, cependant, qu’il faisait cette proposition à titre personnel, et que la question doit être décidée par le Comité des négociations commerciales, nommé au ministère des Affaires étrangères, des associations commerciales du département du commerce extérieur de l’Industrie et du Commerce dominicaine ajoutant que « l’important, c’est que c’est un cadre que nous avons déjà et qui peut être utiliser sur une base bilatérale ».
Selon les statistiques du «Centro de Inversión y Exportación» (CEI-RD), la République Dominicaine vend environ 700 millions de dollars par an en Haïti, alors que les produits vendus par Haïti en République Dominicaine représentent environ dix millions de dollars par an.
Le secrétaire de la commission a également révélé que Carlos Morales Troncoso, le ministre des Affaires étrangères en République Dominicaine a été chargé de promouvoir un accord tripartite entre Haïti, Porto Rico et la République dominicaine. Il a cité en exemple le Groupe M, dirigé par Fernando Capellan qui exploite son entreprise dans une zone franche de la communauté haïtienne de Juana Mendez ou il emploi plus de 4,000 haïtiens et 3,000 dominicains. Il affirme que c’est un bon modèle, car il fonctionne avec du tissu produit dans la République dominicaine, transformé en Haïti et exporté vers les marchés internationaux, principalement aux États-Unis et l’Union européenne. C’est un modèle qui peut être promu dans d’autres domaines à la frontière par des entrepreneurs dominicains et profiter qu’Haïti n’a pas de restriction sur ses exportations. Les résultats de telles initiatives pourraient se traduire par des dizaines de milliers d’emplois en Haïti.

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