Le Président Martelly prudent devant l’amendement de la Constitution
31/12/2011 07:56:35
S’exprimant sur l’amendement de la Constitution, le Président Michel Martelly à fait savoir qu’il recevait des signaux contradictoires sur la question et qu’il allait constituer une équipe afin de ne pas prendre de décisions irréfléchies. Il affirme qu’en aucun cas il ne prendra une décision, qui engage le devenir de la Nation, dans la précipitation et qu’il entendait garder l’esprit calme et serein.
«…Pour les amendements, il y a une autre équipe qui va être constituée, parce que j’ai reçu des signaux mixtes. Par exemple il y a Me Gérard Gourgue, qui est actuellement au Canada qui m’a envoyé des messages importants, il m’a dit de ne pas avancer, pas avancer, pas avancer.. j’ai également le professeur Georges Michel qui nous dit la même chose, mais nous avons aussi d’autres personnes qui nous conseillent d’avancer.
Vous voyez, nous-même, nous ne voulons pas foncer tête baissée, il faut que nous sachions où nous allons, c’est un pays que nous gérons, ce n’est pas des folies que nous faisons, donc on est précautionneux, on réfléchi et on avance […] aujourd’hui nous ne pouvons pas foncer tête baissée, il faut que les décisions soient mûrement réfléchies, parce que nous savons que tout ce que nous faisons, nous en sommes responsable. Nous allons prendre des décisions importantes pour le devenir d’une Nation, il faut que nous prenions le temps pour murir ces décisions pour ne pas les regretter après… »
Questionné pour savoir si le document de l’amendement corrigé et signé par les Présidents des deux Chambres était entre ses mains, le Président Martelly a répondu « Quel document ? […] rien qui a été signé par l’Assemblée Nationale n’est entre mes mains et lorsque nous le recevrons, nous ne plongerons pas, comme je vous l’ai dit, nous garderons toujours la tête froide, l’esprit calme et serein… »
Rappelons que Rodolphe Joazile, le Président du Sénat, avait confirmé que le texte de la Constitution amendée, corrigée et ratifiée avait été remis au bureau de la Présidence lundi, mais il est vrai qu’entre la remise au bureau de la Présidence et les mains du Président, il y a une nuance politique et stratégique.
Lire aussi :
http://www.haitilibre.com/article-4583-haiti-politique-la-constitution-amendee-remise-au-bureau-de-la-presidence.html
TB/ HaïtiLibre
Gaillot Dorsainvil descendu d’un avion en instance de départ ce vendredi matin
vendredi 30 décembre 2011 à 10:14
Par Succès Estinvil
L’ancien président du conseil électoral provisoire est en train d’être auditionné à l’Aéroport Toussaint Louverture.
Alors qu’il était déjà à bord d’un avion en partance pour la Floride, Gaillot Dorsainvil a été interdit ce matin de laisser le pays par les services de l’immigration,.
La décision aurait été prise sur requête du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me. Lionel Constant Bourguoin, avons-nous appris auprès d’une source digne de confiance.
Notons que le président limogé a été l’objet d’un mandat d’arrêt émis par Me. Auguste Harricidas, ex-chef du Parquet de Port-au-Prince.
Interrogé par Vision 2000, le ministre de la Justice Michel Brunache dit ne pas savoir jusqu’ici pourquoi la police n’a pas exécuté le mandat émis par le parquet de Port-au-Prince contre le président du Conseil électoral provisoire.
Soulignons que le Bureau de Communication de la Présidence informe que, par arrêté en date du jeudi 29 décembre 2011, l’arrêté du 16 octobre 2009 nommant les Membres du Conseil Électoral Provisoire est et demeure rapporté.
Par conséquent, les anciens Membres du Conseil Électoral Provisoire sont invités à remettre à la Direction Générale de l’institution électorale tous les biens de l’État qui sont encore en leur possession.
Salutations officielles au Président Martelly à l’occasion des fêtes de fin d’année
30/12/2011 08:30:23
Michel Martelly, le Président de la République, accompagné de la Première Dame, Sophia Martelly et du Premier Ministre Garry Conille, a reçu officiellement, en début de soirée de ce jeudi 29 décembre 2011, les salutations et les vœux traditionnels de fin d’année des grands commis de l’État et des représentants du Corps Diplomatique et Consulaire.
Cette cérémonie de communion et de convivialité nationales, déroulée au Palais National, en présence, entre autres, des hauts cadres de l’Exécutif, des parlementaires, des représentants du pouvoir judiciaire et du Nonce Apostolique, a été l’occasion pour le Chef de l’État de souhaiter une fructueuse année 2012 pour Haïti et pour l’ensemble des peuples de la terre.
Le Président Martelly a passé des instructions claires aux membres du Gouvernement pour que cette nouvelle année soit meilleure à partir des actions concrètes qui seront posées. Après seulement 7 mois de présidence, les preuves de la ferme volonté et des efforts du Chef de l’État de favoriser l’établissement d’un climat d’ouverture, de tolérance et de solidarité entre ses concitoyens sont incontestables.
Le Nonce Apostolique est parmi ceux qui reconnaissent le dynamisme et le dévouement du Président de la République dont il salue la vision du changement. Monseigneur Bernardito Ausa a notamment fait référence aux quatre « E » (Éducation, Environnement, Emploi, État de droit).
Le Représentant du Pape Benoit XVI en Haïti renouvelle l’engagement des pays amis de continuer à accompagner l’État haïtien dans cette lutte vers le progrès véritable et le changement.
HL/ HaïtiLibre
Haïti/Fêtes de fin d’année : Garry conille s’adresse à la nation
vendredi 30 décembre 2011 à 16:03
Dans son message à l’occasion des fêtes de fin d’année, le chef du gouvernement haïtien, Garry Conille, a reconnu que l’année 2011 a été très difficile pour le pays frappé par des crises diverses.
Mais, affirme-t-il, l’avènement du gouvernement Martelly/Conille nourrit l’espoir de grands changements pour le peuple haïtien.
Le Premier ministre indique avoir, en cette période, une pensée particulière pour les couches démunies confrontées aux angoisses quotidiennes de la vie.
Insistant sur la vision du président de la République, le docteur Garry Conille promet que le gouvernement, avec l’aide de ses partenaires techniques et financiers, va tout mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés et améliorer les conditions de vie de la population haïtienne.
117 migrants haïtiens interceptés au large de French Cay
31/12/2011 08:49:00
La police Royal de des îles Turques et Caïques a intercepté une embarcation haïtienne ce mercredi vers 15h30 à environ sept miles au Nord-Est de French Cay. Un total de 117 personnes étaient à bord, quelque 90 hommes, 21 femmes et six enfants de sexe féminin.
Le bateau a été escorté à South Dock Port, Providenciales, et est arrivé à 19h30 heures. Après une recherche sur le bateau par la police, il a été mis en fourrière par les agents d’immigration et a été retiré de l’eau.
En accord avec le Plan d’urgence national des îles Turques et Caïques ils ont tous été ramenés à terre par la Royal Turks and Caicos Islands Police (RTCIP) sur d’autres navires et remis aux agents de l’immigration pour détention, traitement et rapatriement, via le centre de détention de Five Cays, à Providenciales.
Cette opération est soutenue par le personnel du ministère de la Santé et le ministère du Développement social ainsi que la Croix-Rouge, en collaboration avec les autorités haïtiennes. 5 hommes nécessitent un traitement médical, et sont au Centre médical Cheshire Hall. Les 6 enfants sont sous les soins du Développement social.
La police est le bureau de l’immigration ont interrogé les migrants ce jeudi matin et les fonctionnaires de l’immigration pensent commencer le rapatriement des ressortissants haïtiens dès aujourd’hui jeudi 29 décembre, en commençant par les enfants. Le rapatriement vers Haïti sera fait en collaboration avec les autorités haïtiennes afin de s’assurer que des dispositions appropriées sont prises pour accueillir et réinstaller les candidats à l’émigration, en particulier les enfants et les migrants vulnérables.
Dimanche un bateau transportant 244 migrants haïtiens a été appréhendé à l’Ouest du Ship Channel Cay, Exuma. Samedi, 45 haïtiens se sont noyés à une centaine de mètres de Punta de Maisi, extrême est de Cuba alors qu’ils tentaient de rejoindre les côtes cubaines. Vendredi la garde Côtière Américaine a rapatrié un groupe de 112 migrants haïtiens, 87 hommes, 19 femmes et 6 enfants au Cap Haïtien, ils avaient été intercepté à l’ouest de Great Inagua, Bahamas.
HL/ HaïtiLibre
Suppression des visas pour Haïti pour certains pays
30/12/2011 09:23:48
Hier jeudi, Laurent Lamothe, le Ministre des Affaires Etrangères et des Cultes en compagnie de Stéphanie Balmir Villedrouin, la Ministre du Tourisme, a annoncé qu’à compter du 10 janvier 2012, «… il a été décidé, dans le cadre de l’encouragement des investissements étrangers vers Haïti et de la promotion du tourisme, la suppression de l’obligation pour tous les ressortissants dominicains, panaméens et colombiens, d’avoir un visa pour rentrer en Haïti. Cependant, il faut que ces ressortissants aient sur leur passeport valide, un visa Schengen [visa européen] ou un visa américain ou un visa canadien valide. Cette décision a été prise avec le Ministère du Tourisme […] avec le Ministère de l’Intérieur. Cette mesure va permettre aux investisseurs d’avoir une étape en moins pour venir voir ce que le pays peut leur offrir et va nous permettre également, d’accroitre le tourisme […] »
De son côté, la Ministre du tourisme à déclaré «… effectivement à compter du 10 janvier, comme le Chancelier vient de le dire, nous aurons l’opportunité de recevoir plus de touristes dominicains. Je dois vous dire qu’au niveau de l’Association Touristique d’Haïti dont j’étais membre avant de rentrer au gouvernement, nous avions déjà entamer des démarches sur ce sujet, nous avions reçu des responsables d’agences de voyages dominicaines qui étaient très intéressées à faire des forfaits touristiques avec Haïti, plus particulièrement avec la zone Nord du pays […]
Lorsque nous avons parlé avec ces responsables, ils nous ont dit qu’il y a une classe moyenne dominicaine, qui est très intéressé à venir en Haïti et que si elle n’avait plus l’étape du visa, ces personnes pourraient venir plus rapidement. Mais pas seulement ça, n’oublions pas qu’un visa, coûte à peu près 80-100 dollars et lorsque vous multipliez ce montant pour une famille de 4-5 personnes, cela fait près de 500 dollars en plus, sur le montant du forfait touristique qui est déjà assez élevé, d’autant que ces agences nous ont déjà dit, qu’en Haïti, nous nous sommes plus cher qu’en la République Dominicaine…»
PI/ HaïtiLibre
Le président Martelly signe l’arrêté d’application de la loi sur la copropriété
vendredi 30 décembre 2011 à 16:11
Le Président de la République, Michel Joseph Martelly a procédé, le vendredi 30 décembre 2011 à la signature de l’arrêté d’application de la loi sur la copropriété.
Cet arrêté, qui vient renforcer le secteur de la construction en implémentant son cadre juridique, est aussi une manifestation de la vision qu’a le Chef de l’État de la modernisation des structures et infrastructures urbaines
.La loi sur la copropriété ouvre des horizons nouveaux aux investisseurs qui peuvent désormais avoir une approche plus pragmatique, plus grandiose et plus moderne de leurs projets immobiliers.
« La construction en hauteur constitue aujourd’hui une option très intéressante pour viabiliser l’investissement immobilier dans la capitale haïtienne. Les entrepreneurs locaux et étrangers n’attendent d’ailleurs que l’harmonisation des lois existantes sur la copropriété pour se lancer dans le développement de projets immobiliers. Dans ce dessein, je m’assurerai, tous les jours, que ce virage vers la copropriété soit conduit, de manière sereine et rationnelle, pour ne pas retomber dans les errements du passé. » a souligné le Chef de l’État.
L’application de la loi sur la copropriété offrira une réponse adéquate à la carence de logements, permettra à un plus grand nombre de citoyens d’accéder au statut de propriétaire et dynamisera le secteur de la construction.
Rencontre sur la copropriété, signature ce vendredi d’un arrêté
30/12/2011 06:45:04
Laurent Lamothe, le Ministre des Affaires Etrangères et des Cultes, a organisé, ce mercredi 28 Décembre 2011, une séance de travail avec des membres du secteur des affaires autour de l’importance de l’Arrêté relatif à la copropriété en faveur des investissements dans le cadre de la diplomatie d’affaires.
Le Secrétaire Exécutif du Conseil Consultatif Présidentiel pour le Développement Économique et l’Investissement, M. Karl Jean-Louis, a profité de l’occasion pour rappeler les avantages de cet Arrêté qui, selon lui, va révolutionner le marché de l’immobilier en Haïti et permettre aux investisseurs internationaux de pouvoir s’implanter dans le pays, et, du même coup, assurer un développement rapide sur la base de la création d’emplois et de richesses.
Le Ministre Lamothe a insisté, de son coté, sur la possibilité désormais pour le Ministère des Affaires Étrangères d’ouvrir le marché haïtien de l’immobilier à une plus grande compétitivité en obtenant des partenaires internationaux prêts à promouvoir la croissance économique par la diplomatie d’affaires.
Le Président de la Chambre d’Agriculture, d’Agro-Industrie et d’Agriculture Biologique, M. Grégory Mevs, a pour sa part fait valoir l’opportunité de créer des espaces de production assez étendus en faveur des investisseurs internationaux désireux d’implanter des usines agricoles de concert avec le secteur privé haïtien. Ceci permettra un développement plus rapide en vue de l’autosuffisance alimentaire, selon M. Grégory Mevs.
Monsieur Jerry Tardieu de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Ouest a aussi expliqué l’importance de cette nouvelle législation, qui peut offrir aux classes moyennes un accès plus rapide à des logements et à un meilleur prix.
Monsieur Marc Antoine Accra de l’Association des Industriels Haïtiens (ADIH) estime que cette législation sur la copropriété pourra faire baisser la pression sur le foncier en Haïti et également permettre aux développeurs de financer la modernisation des grandes villes d’Haïti comme partout ailleurs.
Me Andy René, avocat de profession et membre du Secrétariat exécutif du Conseil Consultatif Présidentiel a précisé que l’objectif de la rencontre qui était de discuter de la loi sur la copropriété en Haïti, a permis de comparer avec les premiers efforts légaux établis depuis 1984, et de comprendre les amendements et corrections pour qu’elle soit appliquée effectivement et efficacement.
Selon le Ministre Lamothe, depuis 200 ans, Haïti a eu très peu de constructions en copropriété. Les lois existantes ne sont plus adaptées par rapport à la mondialisation et aux Accords internationaux. L’idée de cette rencontre du Ministère des Affaires Étrangères a été de développer le dialogue sur la question avec le secteur privé et de trouver une base de concertation sur la promulgation de l’Arrêté d’application qui viendra compléter la loi de 1984 et permette à la nouvelle législation sur la copropriété d’être effective.
Le Chancelier Lamothe croit qu’il faut passer de la parole aux actes. Selon lui, le Ministère des Affaires Étrangères va continuer en 2012 à inviter les pays amis à déléguer des investisseurs dans le pays. Haïti doit aussi faire le premier pas : enlever les obstacles qui freinent la modernisation future d’Haïti.
Ce vendredi aura lieu au Palais National la cérémonie de signature de l’arrêté d’application de la loi sur la copropriété.
Lire aussi :
http://www.haitilibre.com/article-4587-haiti-economie-la-loi-sur-la-copropriete-haitienne-en-discussion.html
HL/ HaïtiLibre
Une secrétaire d’état et 3 directeurs généraux installés ce jeudi
30/12/2011 10:51:36
Pierre Raymond Dumas, le Ministre de la Culture et de la Communication a procédé, ce jeudi 29 décembre, à plusieurs installations de responsables, dont la nouvelle Secrétaire d’État au Patrimoine, Madame Elsa Baussan Noël qui a déclaré «… au niveau de la création de la Secrétairerie d’État au Patrimoine c’était tout simplement l’idée du Gouvernement, de pouvoir lier le patrimoine historique, culturelle de ce pays à la promotion du tourisme […] je vais essayer pendant mon mandat de faire la liaison entre le secteur touristique et le secteur culturelle du pays […] avoir plus de touristes. On va créer un Conseil qui va gérer les parcs historiques pour pouvoir les rentabiliser afin qu’ils puissent subsister par eux-même et obtenir plus d’argent au niveau de l’ISPAN et les différentes entités qui s’occupent de la restauration des monuments historiques un secteur créateur d’emplois…»
Le Ministre de la culture a également installé un nouveau Directeur à l’Institut de Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN) Il s’agit de l’ingénieur architecte, Henri Robert Jolibois. Le nouveau venu affirme qu’il sera à l’écoute de tous ceux qui peuvent l’aider à bien accomplir sa tâche.
Pierre Raymond Dumas a aussi nommée Michèle Frich comme Directrice du Musée du Panthéon National (MUPANAH). Cette dernière, a saluée le travail effectué par ses deux prédécesseurs, notamment le Directeur sortant, monsieur Robert Paret. Elle a promis d’œuvrer au bon fonctionnement du MUPANAH ainsi qu’à la création de musées dans plusieurs régions du pays.
Enfin, le peintre Philippe Daudart, a été installé par le Ministre, à la tête de l’École Nationale des Arts (ENARTS).
S/ HaïtiLibre
Rencontre entre le Chef de l’État avec les représentants du secteur de la pêche
vendredi 30 décembre 2011 à 15:45
Le Président de la République, Michel Joseph Martelly, a rencontré, le jeudi 29 décembre 2011, au Club Indigo, des représentants du secteur de la pêche pour s’enquérir personnellement de leur fonctionnement. Le Chef de l’État en a profité pour recueillir les doléances et recommandations des participants de manière à apporter son appui au renforcement de ce secteur.
« A l’écoute des espérances des pêcheurs, de leurs attentes, de leurs incontournables expériences, de leurs pratiques, de leurs connaissances du milieu, je viens m’abreuver à la source. Je viens apprendre d’eux, car ma mission est avant tout de servir », a souligné le Chef de l’État qui invite les pêcheurs à créer une structure afin de gérer les problèmes inhérents au secteur tout en leur promettant son total support. Le président Martelly s’engage à travailler à la transformation de la pêche en une véritable industrie qui pourra à l’avenir mobiliser des investissements étrangers.
Dans leur prise de parole, quelques responsables d’organisations de pêcheurs disent reconnaitre la volonté du Chef de l’État de donner un nouveau souffle à ce secteur et en ont étalé les besoins et disponibilités de la filière.
Cette rencontre tenue à l’initiative du président Martelly vise la participation de tous les secteurs dans la réforme et la restructuration de leurs activités respectives en vue de garantir le développement économique du pays.
Premier rapport préliminaire sur la composante militaire de la force publique
30/12/2011 12:26:29
La Commission d’État sur « l’organisation de la composante militaire de la force publique », a remis au Président Michel Martelly un premier rapport préliminaire, sur le travail effectué depuis sa constitution, confirmée par un arrêté présidentiel, datée du 2 décembre dernier et publié le mardi 6 décembre 2011.
L’historien Georges Michel, membre de la Commission a précisé que ce rapport fait état des différentes étapes à franchir en vue de la mise sur pied de la nouvelle force militaire haïtienne et qu’il revient au Chef de l’Etat, dans le discours qu’il prononcera le 1er janvier prochain, à l’occasion de la célébration du 208e anniversaire de l’indépendance d’Haïti, de fournir tous les détails à la population.
La Commission va maintenant rencontrer les différents acteurs de la société entre autres : les églises, le parlement, le secteur des affaires et même des diplomates dans le cadre de la deuxième phase de sa mission. Les discussions, une fois résumée, seront envoyées au Chef de l’Etat dans un deuxième rapport préliminaire. Une fois le rapport final remis [en mai 2012], il reviendra au Président Martelly de tenir sa promesse de reconstituer l’armée d’Haïti.
Lire aussi :
http://www.haitilibre.com/article-4423-haiti-securite-commission-d-etat-d-organisation-de-la-composante-militaire-de-la-force-publique.html
http://www.haitilibre.com/article-4435-haiti-securite-martelly-s-exprime-sur-la-nouvelle-force-publique.html
HL/ HaïtiLibre
Haiti-Emplois : En attendant de voir le « e » de « emploi » ?
vendredi 30 décembre 2011
P-au-P, 30 déc. 2011 [AlterPresse] — Les administrations haïtiennes d’aujourd’hui et d’hier comptent beaucoup sur la sous-traitance pour résorber un chômage chronique qui touche en terme réel environ 70% de la population du pays, selon des observations concordantes d’économistes.
Cette tendance s’est confirmée aussi bien avec le président René Préval qu’avec son successeur en mai 2011, Michel Martelly, tandis que la masse des chômeurs dans les villes pèse d’un certain poids dans la balance politique, comme on l’a vu lors des dernières élections présidentielles et législatives.
« Compter les œufs dans le ventre de la poule » [1]
L’installation controversée d’un nouveau parc industriel à Caracol, dans le nord du pays, devrait, selon les prévisions, occuper une bonne partie de la force de travail haïtienne en attente d’emplois.
Pour Martelly, la construction de ce parc industriel est un « modèle d’investissement » qui peut contribuer à la création de milliers d’emplois.
Sauf que, l’expérience n’est pas nouvelle. Dans un passé récent, les prévisions se sont fracassées sur la dure réalité de la concurrence en terme de conditions offertes pour attirer ces entreprises volatiles et peu intégrées à l’économie locale.
Les usines de sous-traitance, avec environ 50 000 emplois jusqu’à la fin de cette année, n’ont atteint qu’à moitié les objectifs évoqués par l’ancien président Préval, qui avait lancé le chiffre de 100.000 emplois dans ce secteur pour 2011.
Il est vrai que de 14.000 en 2006, plus de 26.000 personnes travaillaient en 2010 dans les usines du Parc industriel en périphérie de la capitale. 10.000 nouveaux emplois seraient donc créés en 2011 dans la sous-traitance.
Parvenu à la magistrature suprême de l’État, Martelly – qui entend faire de l’emploi l’un des principaux axes de son quinquénat – a promis la création de 500.000 "djob" en 36 mois. C’était à la fin du mois de novembre, à l’ouverture du 2e forum sur « les investissements en Haïti », tenu à Port-au-Prince. Outre la sous-traitance, le chef de l’État a alors insisté sur les infrastructures routières, l’agriculture et le tourisme.
Le chef du gouvernement, Garry Conille, est, quant à lui, allé jusqu’à promettre 1.630 000 emplois en trois ans, après avoir évoqué la création de 2,5 millions de postes de travail au bout de 4 ans.
Chômage et promesses d’emplois
Simple valse de chiffres ou des engagements fermes appuyés sur des calculs rationnels ? Les comportements ou les stratégies mises en œuvre portent à réfléchir sur les possibilités de matérialisation des prévisions avancées.
En fin d’année, l’initiative de l’administration Martelly de consacrer plus de 10.000.000 de dollars (tirés du trésor public ?) à des activités festives, à des opérations de distributions de cadeaux ou d’enveloppes alimentent la controverse.
Si des voix s’élèvent pour mettre en doute la durabilité de l’impact de ce genre d’initiative, on ne doute pas des retombées politiques de la démarche, qui, dans un contexte de chômage et de misère, bénéficie à coup sûr d’un niveau de réceptivité. [sfd-gp apr 30/12/2011 21:50]
[1] traduction littérale d’un proverbe créole
Haiti : Pour que 2012 déclenche la modernisation du pays
vendredi 30 décembre 2011
Par Leslie Péan
Les élections visant à renouveler le tiers du Sénat en 2012 risquent de placer Haïti dans une zone de turbulences et de compromettre le climat de détente nécessaire à la reconstruction des infrastructures et à la refondation de l’État haïtien. Les actifs nationaux ont déjà été si fortement dépréciés et dévalorisés au cours des 50 dernières années qu’ils imposent maintenant un appel à la raison. Les réflexions qui suivent ont pour seul but d’essayer de maintenir la marge de rêve qu’Haïti ne cessera de symboliser dans la conscience universelle. Puissent-elles contribuer à arrêter les larmes qui obstruent la vision des acteurs.
Un temps de complexité
Les protagonistes d’aujourd’hui ont beaucoup à apprendre des luttes d’hier pour pouvoir mieux gérer les inévitables conflits naissant des alliances de classes avant qu’elles ne dégénèrent en des luttes intestines déstabilisatrices aboutissant à la défaite de tous.
Les conditions qui ont conduit à l’indépendance d’Haïti ont pesé lourdement sur l’organisation du nouvel État. L’historiographie haïtienne a surtout retenu la guerre de l’indépendance contre la France qui voulait réimposer l’esclavage avec Bonaparte. Ce qui semble échapper à la réflexion et à l’analyse, c’est la vitesse du processus de cette guerre (1802-1803), l’impréparation des protagonistes haïtiens à la gestion du nouvel État et la complexité de la gestion de l’alliance de classes qui a permis la victoire sur les troupes françaises.
En effet, après la guerre du Sud de 1799, Toussaint Louverture et ses lieutenants ne s’attendaient pas à la signature de la paix d’Amiens du 1er octobre 1801 et au retour des dirigeants des anciens libres avec à leur tête Alexandre Pétion en février 1802. La capture de Toussaint Louverture en juin 1802 va tout changer. Les aïeux ont vite compris qu’il ne leur restait, en dehors de l’indispensable union entre anciens et nouveaux libres, aucune alternative susceptible d’empêcher le rétablissement de l’esclavage. Aiguillonnés par les masses de cultivateurs regroupés autour de Lamour Dérance, Petit Noël Prieur, Cacapoule, Sans-Souci, Jasmin, Macaya, Sylla, Jacques Tellier, Hyacinthe, Vamalheureux, Romaine La Prophétesse, Mavougou, les aïeux nous ont donné l’indépendance, tout en essayant de sauvegarder leur pouvoir de commandement menacé par ces chefs de bande qui ne pactisèrent jamais avec les troupes coloniales françaises.
Pour affronter les troupes de Leclerc, il fallait s’accorder sur une stratégie d’alliances avec un commandement unique. Pour surmonter la déconvenue provoquée par la perte de Toussaint Louverture, les généraux anciens libres Clerveaux, Pétion, Bazelais, Geffrard se concertent et évaluent leurs atouts. Tout en reconnaissant les limites de Dessalines, ils décident d’un commun accord avec Christophe d’offrir le commandement de l’armée indigène à ce dernier. Les anciens libres (Christophe inclus) sont le cerveau de la lutte pour l’indépendance. Mais ils ne peuvent pas y arriver seuls. Ils ont besoin du bras armé des 450 000 nouveaux libres, anciens esclaves, pour vaincre les Français, mais aussi pour organiser le nouvel État. Ce n’est pas trop de rappeler que des 36 signataires de l’Acte de l’Indépendance dans la ville des Gonaïves, le ler janvier l804, 24 étaient des mulâtres ou gens de couleur, 11, des Noirs et le dernier un Blanc.
Toute la complexité de la situation haïtienne, de ces temps originels jusqu’à nos jours, réside dans l’incapacité des uns et des autres de rentabiliser leur participation dans cette entreprise qui a créé Haïti. Avec Dessalines, les nouveaux libres majoritaires dans la population en général ont revendiqué l’accès à la propriété dans un combat qui a fini par ruiner la ressource principale de la terre à la base de la richesse de la colonie de Saint- Domingue. Le refus de taxation du capital terrien est manifeste tant les propriétaires terriens (anciens et nouveaux libres) se donnent d’avantages fiscaux au détriment de l’État. Quant aux anciens libres signataires majoritairement de l’acte de l’indépendance de 1804, ils ont versé dans la contrebande avec les marchands étrangers, américains surtout, contrôlant le commerce extérieur. Cette alliance génératrice de malheurs a non seulement abouti à l’assassinat de Dessalines le 17 octobre 1806, mais a surtout jeté les bases de l’État marron, c’est-à-dire d’un État ne disposant pas de l’impôt et des ressources fiscales nécessaires pour assurer son propre fonctionnement. Si la déclaration de Dessalines « Et les pauvres Noirs dont les pères sont en Afrique, ils n’auront donc rien » à contribué à jeter une chape d’inquiétude sur les anciens libres, ses actions vont compliquer une situation déjà explosive en ne laissant aucune possibilité d’une détente significative.
De Vastey et « Le système colonial dévoilé »
Loin de résoudre les épineux problèmes du despotisme, le parricide de Dessalines, qui fait encore l’objet de versions divergentes, ouvre un nouveau cycle de malheurs. Le nouvel État est ébranlé par un remède pire que le mal, car les meurtriers ont depuis retourné l’arme du crime contre eux-mêmes. Pour avoir une idée de la complexité de la malfaisance qui assaille Haïti dès son origine, il suffit de se rappeler que le parricide a été avalisé par le fils et le gendre de l’empereur, L. Dessalines et Cincinnatus Leconte père, tous deux signataires de la Constitution du 27 décembre 1806.
Dans les décennies suivantes, les démons de cette malfaisance associés aux agioteurs confisqueront les finances publiques au détriment de l’intérêt général. Les mécanismes de coordination et de gestion du pouvoir ont brisé l’approche en unisson qui a permis 1804. La « solidarité stratégique » des élites était rompue. Les reproches de pouvoir absolu adressés à Dessalines par ses assassins ne sauraient être rejetés du revers de la main. De tout temps et en tout lieu, l’absolutisme a engendré la conspiration comme seul moyen d’éliminer le tyran. La concentration en une seule et même personne des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire n’est pas l’esprit du temps qui a vu les révolutions américaine de 1776 et française de 1789 instaurer la république et envoyer un roi à l’échafaud. Les pratiques politiques qui se greffent sur ces actions d’arrière-garde sont en contradiction flagrante avec la modernité dans ce qu’elle charrie de plus noble. Les luttes pour le pouvoir entre anciens et nouveaux libres donnent lieu à des alliances qui cassent les clivages de couleurs savamment entretenus par le racisme colonial. Les mulâtres Prévost, Prézeau, Hugonin, Dupuy, De Vastey rejoignent Christophe dans le Nord et l’Artibonite, tandis que les Noirs, Guillaume Manigat, Faustin Soulouque, Linstant de Pradines et d’autres sont avec Pétion dans l’Ouest et le Sud. Il importe de remarquer que l’avancée fondamentale pour une politique d’intégration sociale est mise en avant par De Vastey qui ne s’arrête pas de penser les blocages au développement d’Haïti. S’identifiant à l’Afrique, De Vastey met le doigt dans la plaie en s’attaquant à la culture coloniale incrustée dans nos têtes. Pour lui, cette culture coloniale est le plus grand mal qui nous terrasse et elle entrave toute émancipation. Tout en observant le devoir de réserve qui lui est imposé par ses responsabilités politiques, De Vastey met en avant la connaissance et réfléchit à la condition haïtienne dans un environnement dominé par le racisme blanc anti-noir. Son ouvrage « Le système colonial dévoilé » publié en 1814 représente la première manifestation de la négritude, à ne pas confondre avec le noirisme mystificateur des aigris et autres abrutis de la scène politique. Et encore moins avec le mulâtrisme imbécile des dégénérés.
Un peu d’infidélité pour rester fidèle
Il importe d’évoquer la psychologie des profondeurs pour tenter de comprendre le refus de déterminer pourquoi Haïti a pris l’option la plus mauvaise à partir de 1804. Pourquoi l’alliance de classes qui a donné l’indépendance s’est transformée en une lutte de classes destructrice des choses et des hommes ? Pourquoi la réponse des aïeux n’a pas été viable ? Pourquoi Haïti n’a jamais pu retrouver la compétitivité de Saint-Domingue qui produisait une richesse supérieure à celle de ces treize colonies devenues les États Unis d’Amérique ? La réflexion sur ces questions aujourd’hui en décembre 2011 doit aider à comprendre pourquoi et comment Haïti est devenue le paria de la communauté internationale. La prescience des gouvernants d’aujourd’hui se nourrit-elle de l’expérience de Toussaint Louverture avec les Américains, de Dessalines et Pétion avec les Latino-Américains, de Christophe avec les Anglais ?
La combativité des aïeux est indéniable et leur faire un peu d’infidélité en critiquant leurs pratiques ne peut qu’aider à assurer notre fidélité à leur projet d’indépendance. Avaient-ils bien compris leur place dans le monde ? Mais surtout avaient-ils compris leur place chez eux parmi les va-nu-pieds avec qui ils avaient gagné la guerre de l’indépendance ? La politique d’exclusion des masses de cultivateurs et des paysans des centres de décision de l’État aura des conséquences graves. Elle installera la méfiance au cœur de l’État en empêchant toute remise en forme de l’économie ravagée par une décennie de soulèvements commencée avec la révolte générale des esclaves de 1791 pour aboutir à la guerre de l’indépendance.
Si notre société n’arrive pas à trouver un consensus, c’est parce que la confiance n’existe pas. C’est aussi la cause de notre insolvabilité financière. La vérité brutale est que le blocus de la communauté internationale sur Haïti a engendré, au niveau du pouvoir politique, une forme perverse de protectionnisme dont les conséquences négatives ont pris la forme d’une spirale descendante que les occupations à répétition du XXe siècle n’ont pu arrêter. La légitimité des élites dirigeant l’État se heurte non seulement au refus des cultivateurs de payer l’impôt, mais aussi aux clans des propriétaires terriens qui refusent de contribuer à combler le déficit structurel des finances publiques. Face aux soulèvements et jacqueries des cultivateurs depuis le gouvernement de Dessalines, les expédients fiscaux des emprunts auprès des négociants seront mis à profit pour tenter de trouver une solution à la crise budgétaire de l’État. Au fait, les aïeux aux prises avec le colonialisme en transformation dans la colonialité n’ont pas compris que la meilleure solution pour négocier avec les puissances extérieures était de se souder aux masses populaires et aux cultivateurs au lieu de rechercher l’amitié de leurs anciens maîtres. Ils ont surestimé leurs chances de succès face au système colonial qui prend mille et un détours avant de revenir à lui-même pour se déployer. Dans la bonne tradition de la politique de la Restauration, qui voulait faire d’Haïti « une province de la France rapportant beaucoup mais ne coûtant rien » [1]. Le recours aux anciens maîtres est ainsi devenu le protectionnisme politique qui assure le maintien des privilèges des élites des anciens libres ou leur ouverture aux élites des nouveaux libres. Ce n’est donc pas de la déveine si, dans les deux cas, les échecs ont été chaque fois aux grands rendez-vous de notre histoire
Prévenir un nouveau désastre
Pour que 2012 déclenche la modernisation du pays, il importe de se remémorer l’expérience de nos aïeux en comprenant bien ce qui l’a fait dérailler. Si l’environnement international marqué par la crainte d’un retour des Français a pesé lourd dans le comportement des élites, ces dernières au lieu de se jeter dans le « deux jours à vivre » auraient pu faire un autre choix en se soudant aux masses de va-nu-pieds pour préparer leur riposte à ce retour des colons qui les hantait. C’est dans cet esprit que Boyer consentira à indemniser la France en 1825 et à acheter en quelque sorte notre indépendance. En préférant chercher leur légitimité chez leurs anciens maîtres, les élites haïtiennes de toutes les couleurs ont créé une situation permanente de désenchantement en instituant l’autoritarisme et la dictature, qui perdurent depuis lors. La politique d’exclusion de la majorité de la population et l’encouragement de l’ignorance ont contribué à continuer la colonialité sous le couvert de cette modernité qu’a symbolisée 1804. La profondeur historique oblige de reconnaître ces contraintes au changement, en intégrant, une fois pour toutes, tous les Haïtiens dans la conduite des affaires nationales.
Il importe de tout faire pour prévenir un nouveau désastre en Haïti. Depuis 1986, le mouvement démocratique connaît des accélérations, des coups de freins, des ruptures et des précipitations. Des mouvements politiques de fortune naissent et disparaissent, s’effondrent avec des Père Lebrun avant de se reconstituer plus loin. Mais par delà les rebondissements qui font frôler la catastrophe, les ambitions politiques de tous les secteurs de la population sont légitimes. Toutefois, au vu des enjeux de la refondation, n’est-ce pas le moment de faire l’économie des luttes de pouvoir. Et de privilégier l’économie par rapport aux luttes de pouvoir ? Pour trouver une sortie équitable à un pays enfoncé dans l’ignorance en évitant les écueils de la culture du pouvoir colonial et de ses relais que sont l’élitisme et le mépris. Un ordre fondamentalement injuste auquel les masses haïtiennes affichent une résistance depuis 1804 et qu’il ne s’agit pas de réformer mais plutôt de renverser.
[1] Benoit Joachim, « Commerce et Décolonisation : l’expérience franco-haïtienne au XIXe siècle », Annales, volume 27, numéro 6, Paris, France, 1972, p. 1499.
Des détenus devraient bénéficier de la grâce présidentielle
29/12/2011 09:29:18
Me. Michel Pierre Brunache, le Ministre de la Justice et de la Sécurité publique rappelle qu’en fin d’année généralement, le Chef de l’État gracie toujours certains condamnés et que le Président Michel Martelly entendait cette année, respecter cette tradition.
«… généralement en fin d’année, le Président gracie toujours certains condamnés qui sont soit en fin de peine, soit pour bonne conduite pendant leur incarcération. Cette année encore, le Président de la République veut respecter cette tradition.
Nous nous sommes attelé à la tâche et nous avons demandé aux 18 juridictions du pays, de nous envoyer une liste avec des dossiers et le Président choisira parmi cette liste, lesquels seront les heureux bénéficiaires de la grâce présidentielle […]
…le critère est simple et concerne le plus souvent des condamnés pour des délits correctionnels ou des condamnés, même en matière de crime, en fin de peine […] le nombre de prisonniers à gracier est laissé à la discrétion du Président.
Je suis en train d’accumuler pour l’instant les listes qui me sont envoyées. Il y a une Commission au niveau du Ministère qui travaille dessus, ensuite on va acheminer la liste à la Présidence, mais c’est à la discrétion du Président de la République ou de son équipe, de faire connaitre exactement le nombre de détenus concernés […]
…dans chaque juridiction, le doyens et les Commissaires du Gouvernement travaillent de concert pour présélectionner ceux qui pourraient bénéficier éventuellement de la grâce présidentielle […] on a 18 juridictions, si on en prend 10 par juridiction, ça fait déjà 180 et si on ajoute la zone métropolitaine, les juridictions de Port-au-Prince, de Croix-des-Bouquets et de Petit-Goâve, on peut facilement arriver à une liste de présélectionnés de près de 200 détenus, mais il appartiendra au Président de la République de décider, si c’est seulement 10 personnes ou 20 qui vont obtenir cette grâce… »
S/ HaïtiLibre
La Constitution amendée remise au bureau de la Présidence
28/12/2011 08:47:56
Le Président du Sénat, Rodolphe Joazile a confirmé que le texte de la Constitution amendée, corrigée et ratifiée avait été remis au bureau de la Présidence lundi.
«… nous avons acheminé le texte au bureau de la Présidence hier [lundi], la version corrigée de l’amendement constitutionnel […] nous avons travaillé avec des experts sur la question, nous avons visionné toutes les cassettes et nous pensons que le document que nous avons envoyé au Président de la République reflète exactement ce qui a été voté à l’Assemblé Nationale […]
… lorsque nous avons visionné les cassettes, nous l’avons fait devant témoins, nous avons d’abord l’Initiative de la Société Civile qui depuis le commencement a toujours accompagné le Sénat dans ses démarches, […] nous avons le Réseau National des Droits Humains (RNDDH) qui ont fait un travail dans ce sens pour nous, nous profitons de l’occasion pour remercier les personnes du RNDDH tout comme nous remercions ceux de la Société Civile qui nous ont aidé à faire ce travail, nous avons même corrigé les points virgules […] nous attendons maintenant que le Président prenne les dispositions nécessaires […] »
Toutefois, à l’approche de la publication de la Constitution, les juristes restent divisés. Me Aviol Fleurant, considère qu’il s’agit d’une bonne décision qui permettra au pays d’avancer, que la nouvelle Constitution va permettre la mise sur pied de la cour constitutionnelle qui est la gardienne de la démocratie et de l’Etat de droit, ainsi que le Conseil Électoral Permanent dont la procédure de création est dorénavant allégée. Les 9 membres de cette structure seront maintenant désignés par l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire à raison de 3 membres chacun.
Me Camille Leblanc soutient que c’est le Président Préval et non le Président Martelly qui aurait dû faire publier le texte. Ce qu’il avait été fait, reconnait le juriste, qui rappelle toutefois, que le président Martelly avait rapporté ce texte publié dans le journal officiel « Le Moniteur » car il n’était pas conforme à celui qui avait été voté au parlement. Il assimile « ces accrocs », à une tentative de coup-d’Etat perpétré contre la Constitution pointant du doigt l’ex Président Préval avec la complicité de quelques parlementaires. Pour lui, la publication par le président Martelly de la version corrigée de la Constitution amendée, n’est qu’une « grossière plaisanterie » orchestrée par des autorités qui n’ont pas peur d’être ridiculisées, dénonçant au passage le G16, qu’il qualifie de « la bande à Lambert » qui cherchent à s’accaparer les prochaines élections avec la complicité du Président Martelly.
S/ HaïtiLibre
Haïti – Constitution amendée :
L’ex-Colonel Himmler Rébu dénonce un complot contre la Nation
28/12/2011 10:34:05
Dans une entrevue, le Dirigeant du Grand Rassemblement pour l’Evolution d’Haïti (GREH), l’ex-Colonel Himmler Rébu dénonce vivement les modifications constitutionnelles dans lesquelles il voit, un véritable complot, organisé par l’ancien gouvernement, contre la Nation haïtienne, contre l’économie et contre la stabilité politique d’Haïti.
«… je crois que c’est le devoir de tout citoyen, de dénoncer ce complot contre la Nation, parce qu’après les tribulations que nous avons connues ces dernières années, nous avions cru que l’arrivée du Président Michel Martelly aurait été une occasion pour les haïtiennes et les haïtiens de se mettre ensemble pour pouvoir enfin prendre les mesures pour développer le pays. Mais, ces modifications constitutionnelles, telles que je l’ai est lu, […] c’est un complot extrêmement grave contre la totalité de la Nation haïtienne, contre l’économie et contre la stabilité politique.
Vous imaginez, nous avons choisi un système démocratique où la population sort élire ses membres à tout les niveaux, autant au niveau de la Chambre basse, qu’au niveau du Sénat, de la présidence et des collectivisées territoriales. Voilà qu’on lit dans la Constitution, dont personne n’est au courant parce que c’est finalement hier que j’ai pu lire ces énormités, il est dit dans cette Constitution, que s’il arrive quelque chose au Président de la République, c’est le Premier Ministre qui devient Président automatiquement pour le reste du temps du mandat.
[…] là, nous retournons au système des grands électeurs, maintenant, c’est la Chambre des députés, c’est le Sénat de la République qui choisissent finalement, qui ratifient le Premier Ministre et qui décident qui va être Président de la République !
Je crois que c’est une chose extrêmement grave, d’autant plus que nous sommes censé rentrer dans une année électorale qui va demander beaucoup de sérénité. C’est extrêmement grave que le Président Martelly devienne le dindon de la farce et qu’il soit pris dans un piège à con […] Au delà de cette anomalie, il y en a plusieurs autres, comme le système qui doit mettre en place le Conseil Électoral sans la participation populaire !
Donc il y a un grand Manitou, qui a décidé que le système démocratique haïtien, doit être un système de grands électeurs, ce sont de grands personnages qui, calfeutrés dans leurs salons ou dans leurs bureaux, décident qui doit diriger le pays. C’est une tentative d’élimination de la volonté populaire et je crois que toute la classe politique doit se mobiliser pour ouvrir les yeux au Président…
[…] Je crois que nous sommes face à la préparation d’un grand désordre. Mon devoir de citoyen, c’est d’avertir tout le monde, que tout le monde se calme […] d’ailleurs il n’y a pas de texte à revoir parce que je ne vois pas comment le Président Martelly, qui n’est pas du tout concerné par la question de l’amendement constitutionnel devrait être celui qui le publiera, c’est le devoir du Président Préval.
Donc je crois qu’on est en train de monter un mauvais chantier politique à l’orée de l’année 2012, ce qui est un très mauvais présage pour la République…»
Lire aussi :
http://www.haitilibre.com/article-4583-haiti-politique-la-constitution-amendee-remise-au-bureau-de-la-presidence.html
http://www.haitilibre.com/article-4575-haiti-politique-publication-imminente-de-la-constitution-amendee-et-corrigee.html
PI/ HaïtiLibre
244 migrants haïtiens illégaux appréhendés
28/12/2011 12:11:48
Un bateau transportant 244 migrants haïtiens a été appréhendé à l’Ouest du Ship Channel Cay, Exuma, ce dimanche, selon le Directeur de l’Immigration Jack Thompson.
Origin Deleveaux, Sous-lieutenant de la « Royal Bahamas Defence Force » (RBDF) a déclaré que le bateau en bois, de 60 pieds a été aperçu au cours d’une patrouille de surveillance dans les Exumas. L’embarcation a été immédiatement interceptée.
Les 187 hommes, 54 femmes et trois enfants ont été transportés à la base HMBS Coral Harbour avant d’être remis au ministère de l’Immigration. « Nous les avons observé, il y a certains signes physiques que nous recherchons, mais ils doivent être testés » a déclaré le Sous-lieutenant Deleveaux concernant les risques de choléra. « […] Il y avait une ou deux personnes qui étaient déshydratées mais ils étaient globalement en bonne santé. »
Le Directeur de l’Immigration a déclaré que les 244 migrants ont été transportés tôt lundi matin au Centre de détention de Carmichael Road. « Une équipe médicale de six personnes les a examiné et aucun cas de choléra n’a été trouvé. »
Deleveaux a expliqué qu’il y a un nombre élevé de migrants clandestins haïtiens, particulièrement pendant le mois de Décembre, « ce qui est cohérent avec les années précédentes […] les statistiques de la Force de défense révèlent une augmentation du nombre de migrants haïtiens illégaux qui débarquent ou qui tentent de venir illégalement depuis 2009. »
Un total de 718 migrants haïtiens ont été appréhendés au cours de l’année 2009, comparativement à 1,258 en 2010. Cette année, 1,093 migrants haïtiens ont déjà été appréhendés, sans tenir compte de ceux de dimanche.
Lire aussi :
http://www.haitilibre.com/article-4327-haiti-social-rapatriement-de-172-migrants-haitiens.html
http://www.haitilibre.com/article-4191-haiti-social-100-haitiens-a-la-derive.html
http://www.haitilibre.com/article-3584-haiti-social-les-bahamas-ont-rapatrie-152-haitiens.html
http://www.haitilibre.com/article-3298-haiti-social-les-bahamas-continueront-a-rapatrier-les-haitiens-illegaux.html
S/ HaïtiLibre
Laurent Lamothe présente le bilan de ses 2 premiers mois
26/12/2011 06:58:02
Laurent Lamothe, le Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes, a organisé jeudi dernier une rencontre avec tous les employés de son Ministère pour célébrer les fêtes de fin d’année et présenter un bilan d’actions des deux premiers mois de son administration.
Le Ministre Lamothe a précisé, en cette occasion, qu’Haïti a besoin de solidarité pour continuer à avancer, au cours de la nouvelle année, vers la concrétisation de nouvelles actions déterminantes à travers la diplomatie d’affaires et le développement. Il a rappelé que la dignité de la nation est la priorité au niveau des relations extérieures telles que définies par le Président de la République, Michel Martelly.
Le Ministre Lamothe s’est montré particulièrement satisfait du bilan des résultats déjà obtenus à la tête de la Chancellerie après seulement deux mois :
- Une aide importante de la Thaïlande pour l’achat de bus afin de transporter des élèves bénéficiant du programme de gratuité scolaire ;
- Une aide de l’Inde pour la construction d’un village moderne dénommé Gandhi Village à Morne à Cabrit ;
- Une aide du Japon à l’intention des agriculteurs défavorisés estimée à 4.500,000 de dollars;
- Une aide de l’Uruguay de l’ordre de 3.477,000 dollars pour renforcer des programmes d’éducation et de santé ;
- Une aide de Taiwan pour un programme de réhabilitation routière estimée à 9 millions de dollars ;
- Une aide pour un programme de modernisation aéroportuaire ;
- Une aide pour des échanges universitaires au niveau de la CARICOM ;
- La réalisation d’un Forum sur l’investissement à l’hôtel Karibe Convention Center à Port-au-Prince avec la participation de plus de 500 investisseurs internationaux et la perspective de 500,000 emplois ;
- La nomination de cinq nouveaux Consuls honoraires à l’étranger ;
- Une assistance technique de la République de Cuba au profit du CNE, du SMCRS et de la compagnie de bus scolaire Dignité ;
- Renforcement de la coopération avec le Venezuela ;
- Assistance technique de l’Equateur au niveau des programmes de logement sociaux ;
- Préparation de la première visite en Haïti de la Présidente du Brésil, Mme Dilma Rousseff, le 1er Février prochain pour l’inauguration d’une nouvelle centrale électrique dans l’Artibonite ;
- Plaidoyer pour l’acceptation d’engager les Haïtiens de la Diaspora au sein de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah) ;
- Négociation pour l’acceptation des Haïtiens sans visa dans les pays membres de la CARICOM ;
- Un nouveau local pour le Ministère des Affaires Etrangères à partir de janvier 2012 et de nombreuses autres réalisations.
Rappelant que les cadres et employés du Ministère ont de grandes responsabilités vis-à-vis du pays, le Ministre Lamothe a profité de cette petite cérémonie, empreinte de convivialité, pour leur offrir des cadeaux de Noël ainsi que des bourses d’étude à leurs enfants au niveau de l’école fondamentale. Il a aussi évoqué la possibilité de nomination à des postes diplomatiques à l’étranger au profit de certains cadres de l’institution.
Chaudement applaudi par l’assistance qui a visiblement exprimé sa grande satisfaction, le Ministre Lamothe a souhaité enfin un joyeux noël au Corps diplomatique haïtien, aux employés et cadres du Ministère, et au peuple haïtien qui supporte la Diplomatie d’affaires prônée par le Président Martelly.
HL/ HaïtiLibre
38 haïtiens noyés, 87 survivants, 112 rapatriés
26/12/2011 06:27:52
Ce samedi, la Défense civile cubaine a annoncé que les restes d’une embarcation avait été repérée par les gardes-côtes cubains à une centaine de mètres de Punta de Maisi, située à l’extrême est de Cuba.
Ce naufrage a entrainé la disparition d’au moins 38 migrants haïtiens, 21 hommes et 17 femmes. Les efforts de recherche et de sauvetage des forces cubaines ont permis jusqu’à présent permis de secourir 87 personnes, 80 hommes et 7 femmes, dont 4 enfants et reçoivent actuellement des soins au camp international d’immigrants de Punta Maisi.
La Croix-Rouge et les garde-côtes poursuivent les opérations de recherche et de sauvetage dans l’espoir de retrouver d’autres survivants au naufrage.
Vendredi les membres d’équipage du bateau de la garde Côtière Américaine « Resolute » ont rapatrié un groupe de 112 migrants haïtiens, 87 hommes, 19 femmes et 6 enfants au Cap Haïtien, ils avaient été intercepté à l’ouest de Great Inagua, Bahamas.
« La Garde côtière déconseille fortement prendre la mer pour tenter d’entrer illégalement aux États-Unis » a indiqué le Capitaine Brendan McPherson du 7e district de la Garde côtière « Prendre la mer avec un navire excessivement surchargé, avec peu ou pas de matériels de sécurité met inutilement les vies humaines en danger. La Garde côtière continuera à secourir les migrants haïtiens de leur péril en mer et le fera toujours d’une manière professionnelle qui préserve la dignité de tous les peuples » a t-il ajouté.
HL/ HaïtiLibre